BAYROU PREDIT UN CRASH AU RALENTI

Ce lu pour vous, Ouest France.fr, le 15 Mars 2013. Les faits donnent raison à sa thèse de campagne.Dans son dernier livre (1), le patron du MoDem tire l'alarme.

Il ne change pas. C'est son charme, car il faut lui reconnaître de la constance et de la cohérence. Et son handicap, parce que dire la vérité, en politique, n'est pas le meilleur moyen de gagner. « Mais, corrige-t-il, si on ne dit pas la vérité, on ne peut pas gouverner. »

François Bayrou revient. Par la porte du libraire : « Pourquoi la France est-elle le seul pays dans lequel les réformes sont impossibles et qui s'enfonce ainsi dans une situation catastrophique ? » Deux explications à ce « crash au ralenti » : chaque élection crée « un contrat d'illusion, un mensonge d'État » ; les institutions « poussent à raconter des histoires ».

Gare à l'extrémisme

Autrement dit, les hommes politiques, Sarkozy ou Hollande, sont responsables, mais pas seulement. « Le jeu des dominants est impossible » dès lors que 40 % des Français ne sont pas représentés. François Bayrou appelle donc de ses voeux trois réformes. 1) Tout mettre au service de l'entreprise. L'Italie, l'Espagne, la Belgique, l'Allemagne « sont excédentaires, observe le patron du MoDem. Si notre économie ne peut pas soutenir notre système de solidarité, il va s'effondrer ». 2) Réformer l'État. 3) Imposer une politique européenne « intégrée et démocratique ».

« Ce changement catégorique viendra avant ou après un épisode extrémiste », prédit-il. Avant, si François Hollande « ose clarifier sa politique. Mais, en cas de crise, le favori, c'est l'extrême droite ». Prêt à l'aider en entrant au gouvernement ? « Je n'irais pas faire une politique qui ne serait pas la mienne. » Alors que le Président, « au fond de lui-même, assure François Bayrou, qui parle régulièrement avec lui, est absolument sur ma ligne ».

Commentaires d'Aymeric BRELLMANN, Responsable du MODEM de Thiais: Souvenez vous, c'était en 2007, quand on promettait des paquets fiscaux, des allégements d'impôts à gogo, François BAYROU parlait déja de dettes importantes. Il était le seul, il avait hélas raison bien avant les autres,...!!!

Aujourd'hui, soit nous réformons, soit nous irons à la catastrophe. Nous devons réformer nos retraites, nos dépenses relative à la politique familiale, nos dépenses en matière d'aide au logement: 35 Milliards d'€uros pour que tant de français soient si mal logés!!! Est-ce efficace ? Vous voyez les chantiers sont énormes, mais possible pour sauver notre modèle social, véritable pillier de la cohésion sociale dans notre pays.