Le droit de réponse du porteur d'eau, au politicard professionnel

Je tiens en effet à vous remercier.

Je lis vos publications, y compris celles qui sont coûteuses pour le contribuable, et ne vous en déplaise je vais relayer une citation de Léon Zitrone, personnage public qui était tant apprécié de beaucoup de français ; "Qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L'essentiel, c'est qu'on parle de moi !".

En publiant sur votre blog lundi dernier cet article sur le porteur d'eau, vous m'offrez ainsi une belle page de publicité. Merci, vous faites pour une fois, preuve d'altruisme.

Je vous remercie également, pour me surnommer "le porteur d'eau". J'aime beaucoup ce que cette idée véhicule de positif. en effet, l'eau est ce qui permet la vie. C'est un signe évident de générosité et je ne peux qu'adhérer là encore à une valeur, ne vous en déplaise, qui m'est chère.

Alors qui je suis... je ne perdrai pas ni mon temps, ni celui de mes lecteurs, en vous redonnant ma biographie déjà présente sur mon blog, puisque vous semblez friand de lectures de blogs.

Je suis présent à de nombreuses manifestations thiaisiennes, et là encore mon blog le relaie. J'y rencontre des thiaisiens, les mêmes qui regrettent que vous ne fassiez qu'y passer le temps d'une photo (de vous), en les snobant le plus souvent. Vous privilégiez la quantité, je privilégie le cœur et la proximité. Ce choix, c'est aussi celui d'une personne qui a une activité professionnelle le laissant connecté aux réalités de nos concitoyens, face à un politicien professionnel. Cette contrainte est une chance, car elle me permet de mettre en avant mes valeurs qui vous causent tant d'allergies.

Dans votre réponse au ton acrimonieux et irraisonné, consécutive à la perte de votre indemnité parlementaire depuis votre défaite aux législatives, vous vous permettez de m'accuser, sans preuve, d'avoir mis en place un blog qui vous aurait attaqué. Alors, je vous laisse à vos allégations, et je ne sais pas encore ce que vous pourrez inventer à l'avenir pour tenter faute d'éléments matériels pour le justifier, mais je me doute que vous vous y essaierez. Le blog que vous évoquez, si c'est bien celui que de nombreux thiaisiens lisait, moi y compris, ne s'en prenait pas à vous, mais portait un point de vue sur les actions de l'ensemble des acteurs politiques locaux. J'imagine que votre égocentrisme, peut légitimement fausser votre analyse.

Vous oubliez de préciser, que je me suis présenté aux dernières élections cantonales contre justement "mon mentor local" et "mon ami élu et conseiller général". Les Thiaisiens apprécieront face à ce fait établi la pertinence de vos allégations tant fantaisistes que désespérées.

Je reconnais toutefois à cet élu local de proximité, le conseiller général de Thiais, le fait de ne pas me snober lorsque nous nous croisons dans les manifestations locales où vous ne faites que passer. Je ne rentrerai pas davantage dans les différends qui vous opposent aujourd'hui, mais comme beaucoup de Thiaisiens, je suis moi aussi fatigué de vos épanchements, et surtout lorsqu'ils sont aux frais du contribuable. Plus personnellement, ce que vous reprochez à celui qui fut longtemps votre premier adjoint ne me parait pas sérieux, soit parce que vous ne le prouvez jamais de manière irréfutable, soit parce qu'encore pire au cas où vous auriez raison, vous vous seriez laissé abuser sans vous en rendre compte pendant trop longtemps, ce qui serait une faute lourde et inadmissible pour le dirigeant d'une ville aussi importante que Thiais, ce qui devrait entraîner de votre part ne vous en déplaise encore une fois un délai fixé, celui d'une démission immédiate de votre part.

Petit détail sur lequel je crois bon de devoir vous remettre, si c'est encore possible, les idées en place. Je n'espère pas occuper un poste. Depuis 30 ans vos repères sont faussés, je me contente de convaincre le plus possible d'électeurs. Pourquoi ? Tout d'abord, parce que je crois en mes idées, et surtout parce qu'en ce qui me concerne, je ne vise personne, je n'ai pas besoins comme un politicard professionnel des indemnités électives pour vivre. J'ai une activité professionnelle, je vous le répète. Je n'ai d'ailleurs convaincu "que" 6% de voix aux dernières élections cantonales dont soudainement vous vous souvenez. Quand, fidèle à votre irrespect du peuple, vous les considérez comme quantité négligeable, je vais vous rappeler qu'il s'agit tout de même de 6% de THIAISIENS, qui à mon avis apprécieront le moment venu, le peu de cas que vous faites d'eux. Peut-être qu'un jour, vous seriez heureux de compter sur eux, même si à mon avis à la lecture de votre billet, vous les avez hélas durablement refroidi.

Pour être complet, et puisque pour une fois vous dites la vérité, je ne suis effectivement pas venu vous voir, puisque vous vous êtes permis de me "convoquer". Je ne l'ai pas fait, car je n'ai aucune raison de répondre à une injonction pour laquelle vous n'avez aucune légitimité. J'ai pourtant, et vous oubliez de le mentionner, pris le temps de vous téléphoner, au cours d'un échange, qui ne fut qu'un long monologue.

Votre dévoué porteur d'eau.

Aymeric BRELLMANN