Croissance: Bayrou prévoit "zéro au mieux" en 2013

Publié le par thiaisdemocrate

bayrou et hollanceCe lu pour vous, Libération, le 18 Février 2013

 

François Bayrou, le président du MoDem, a prédit mardi "zéro de croissance au mieux" en 2013 en France, alors que le ministre Laurent Fabius venait d'annoncer une baisse de la prévision gouvernementale actuellement établie à +0,8%.

 

Sur BFMTV et RMC, l'ancien candidat à l'Elysée a relevé que "l'élection présidentielle s'est déroulée avec des prévisions de croissance - des deux côtés d'ailleurs, François Hollande comme Nicolas Sarkozy - qui étaient mirobolantes, 1,7%, 1,8%".

Il a déploré qu'"en période électorale, on puisse dire aux Français des illusions et des mensonges".

"Parlons français : ça veut dire zéro au mieux en 2013", selon l'ancien député béarnais.

"Ca veut dire que nous avons un problème majeur, massif, jamais affronté jusqu'à maintenant, qui est que notre pays a abandonné la force qui était la sienne : force de création, d'entreprise, de production", a analysé le responsable centriste.

"On sent un flottement du côté du gouvernement, de la majorité, parce qu'on ne voit pas la politique qui va permettre de répondre aux causes de cette dégradation que nous avons sous les yeux", a insisté M. Bayrou, en notant que le problème était européen et pas seulement français. "Dans cette Europe en difficulté, la France ne tient pas son rang", a estimé M. Bayrou, selon lequel "nous avons capitulé devant les faiblesses françaises".

Le président du MoDem qui avait annoncé entre les deux tours de la présidentielle qu'il voterait pour le socialiste François Hollande, a également assuré mardi qu'il ferait de même aujourd'hui. Comme on lui demandait sur BFMTV et RMC s'il revoterait Hollande, l'ex-candidat à l'Elysée a répondu: "Il fallait une alternance. Cette alternance a porté ses fruits sur deux points: un certain apaisement" dans la société et "des décisions justes" comme sur le Mali ou les négociations syndicats-patronat.

"Il y a une vaste zone d'interrogations sur la politique économique et l'entreprise en France", mais "en tout cas, je n'ai pas changé d'avis sur le vote", a déclaré M. Bayrou.

Cependant "François Hollande n'est pas allé au bout de l'évolution que la situation porte en elle. Elle porte un changement de logiciel de politique de la gauche", selon lui. "La gauche croyait qu'il suffisait de changer de dirigeants et mettre des impôts pour rétablir l'équilibre du pays, la santé du pays. On s'aperçoit aujourd'hui que ce n'est pas vrai et la définition de la nouvelle politique n'est pas faite".

 

 

Commentaires d'Aymeric BRELLMANN, Responsable du MODEM de Thiais:

Il faut effectivement dire la vérité aux français. La France a d'énormes atouts, mais également des points de faiblesses: nous n'échapperons pas à une réforme des prestations familiales, du logement, des retraites d'ici 2017: c'est à minima ce qu'il faut conduire, en plus de la réforme de l'Etat et des collectivités territoriales qu'il nous faut conduire encore et toujours: c'est aussi à ce prix là que la France pourra restaurer sa compétivité, son envie d'entreprendre,...

Les Thiaisiens que je rencontre, me le disent régulièrement: ils sont inquiets pour l'avenir et pour ceux de leurs enfants, ils doutent parfois des hommes politiques, mais ils ont confiance en la France: ne les décevons pas, et avançons ensemble.

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